Le faux mauvais garçon

La casquette de travers
Où veux-tu en venir ?
Tu n'es pas de la classe ouvrière !
Tu vis de souvenirs !

Les arbres ne meurent jamais

Leurs ombres grimpent comme des dendrites

Sur les ateliers orphelins de leurs navettes

Les métiers ont pris la poudre d’escampette

Et avec patience, les arbres les ingurgitent

Champ de pois

J’ai sur les reins un champ de pois

Un jardin avec de topiaires motifs

Sans parler de mes collants de soie

A rendre tous les regards fautifs

Le rouge et le noir

Le rouge est sang, le rouge est sens
Sent ma fougue, sent ma rage
Cent étreintes , cent orages
Ivre, on ne peut vivre sans

Indifférence

Placardées sur les murs
Elles disent "encore, encore
Consomme à bras le corps"
Jusqu'à la folle démesure

Déambulatoire

C'est un canyon sans rivière
Les flots sont le flux des corps
Blasés de ce quotidien décor
Aveugles à l'humide lumière