Dans le ciel, irrésistible et magnifique planeur
Au sol comme, l'albatros de Beaudelaire,
Pataud, laid, charognard, primaire
Seuls les enfants voient ta splendeur
Regarder face à l'horizon bleu
Blottie, prostrée, saisie par des frissons
Attends-tu d'être enfin à deux
Ou résignée, la solitude est-elle ta maison ?
Les bretelles de papa qui ornent son pantalon
Sont des tue-l'amour bon enfant
Elles, et le ventre rond, désespèrent maman
Qui avait été séduite par un jeune homme à ceinturon
Trop près de nous, sans fil
Comment pleurer ou s'asseoir
Quand dans un inaudible babil
Dans la rue annoncent le noir
100 ème !
Tu crois avoir la vie devant toi
Mais le bonheur c'est une chanson
33 petits tours comme un microsillon
Une petite rayure, et il se broie
Noirs et blancs, ombres et lumières
Plongés dans le noir ou aveuglés
Quelle que soit la manière
Nous tâtonnons dans cette dualité
Un navire comme un fétu de paille
Un marin, une fourmi sur un tanker
Que sommes nous sur la mer
Et pourtant nous voguons vaille que vaille
Comme les troncs des bouleaux
Comme la robe du zèbre
Minéral ou numérique tableaux
Vous me donnez la fièvre
Vos verticales sont des barreaux
Vite un horizon ou une paire de lèvres
La senteur du cartable neuf et la poussière de la craie
Les dimanches frais et les dernières mûres
La lampe qu'on allume dès potron-minet
Les femmes honnêtes qui entament leurs confitures
C'est septembre, l'ambassadeur gai
Des mois froids et obscurs
Les femmes courent, se pressent
Ne pensez pas "pour leurs amants"
Car ce qui les oppressent
C'est de chérir au mieux leurs enfants
Il court, tout s'enchaine
Il se libère de ses chaînes
Oublie ses attachements à la traîne
D'autres horizons, il étrenne
Un parapluie à l'envers,
C'est un " eiulparap "
Je joue avec les mots, les vers
Et quelque fois je dérape
C'est mon travers
Comme certains gars du rap
Un parapluie à l'envers,
C'est un " eiulparap "
Je joue avec les mots, les vers
Et quelque fois je dérape
C'est mon travers
Comme certains gars du rap
Un homme sur une plage vide
Rêve t-il d'une autre campagne
Plus verte, plus chaude, plus avenante
Ou d'une femme plus avide
Qui serait sa compagne
Quitte à supporter l'attente
Des pierres interposées en murets
Contre les vagues à lames
Et d'imaginaires mascarets
Digues pour exorciser les drames
Quand le vent est discret
Sur votre crête s'aventurent des dames