Un soir

La grande pomme vit au présent
Et parfois ressurgissent des traces
Que personne ne comprend
Tant la vie y est si fugace

Le seigneur de Wazemmes

M'as tu vu ?
Moi le matou
Je matte tout
De ma gouttière
Pas b'soin de FlickR

Lisez-moi

Vingt-cinq siècles d'existence
Peuvent ils être balayés
Et voir mourir le papier
Pour des blogs sans consistance ?

L'impasse

Des persiennes toutes en douceur
Comme des pastels dans leur boîte
Voyez les différentes couleurs
D'une rue où pousse la benoite

Magritte

Carreaux, ciel et chapeau
Peins un miroir
Prends une photo
Tiens ! un tiroir
Avec de bons mots
Va savoir

Portrait

Héron, héron
Ptit patapon, qu'est-ce que c'est ?
On connait pas ton nom
ça fait tout un pataquès

En terrasse

Sur le guéridon en terrasse
Les verres vides suffoquent
Sur leurs bords, la trace
De lèvres loufoques

La nuit de Saint-Jean

De pâles figures
D'opale couleurs
Dès la première heure
Longent les murs

Les passants

La jet classe s'en repait


D'art, de vin et de canapés


Et le couple timide


Envie, les yeux humides

Mirage indicible

Des corps volants dans la galerie
Attirent les amants comme des aimants
Mais les nageuses et votre chérie
S'enfuient en un instant

Paris par dessus les toits

Vu de haut
Paris est un zinc
Paris est un bastringue
Drôle de chapeau

La pluie

La pluie est gaie
Si tu portes des couleurs
L'eau est transparente
Et la tristesse n'est que dans ton regard

La ville autour de moi

Ceux qui construisent ces abris
Jurent qu'il sont transparents
Alors que le verre est pire qu'un mur
C'est de l'air solidifié

Du lundi au vendredi

Qu'as-tu sous ton grand chapeau ?
Hommage à Anne Cordy

Attendre ton retour

Assis au milieu de rien
Sommes nous moins que des chiens

La pause

La pause !!!!
Toujours tu prends
La pose
Et jamais te repose

Le maître des lieux

Immense, à la déraison
Une lubie
Et le lieu prit vie
Puis passée la folie, vint l'abandon